EDTM – l’Enfant Doué

 – ARTICLE 2 –

L’ENFANT DOUÉ – N’A PAS UN PETIT SABOTEUR INTERNE 

Par Richard LaChance M.ps., Psychologue-Psychothérapeute,

Psychologue Sportif et Préparateur Mental©

Québec, Québec, Canada

 

                   Btn-AvantImprimerDocument  mise_en_gardeAutre

 

EDTM – l’Enfant Doué – n’a pas « un petit saboteur interne »©

 

_______________________________________________

Exemple 1) Monique lorsqu’elle était petite, elle sermonnait vivement ses poupées. C’en était même un « running gag » dans la famille. Une fois adulte, elle ne cesse de se reprocher et encore, de se culpabiliser pour tout et pour rien, la privant de se créer un cercle d’amis sain et nourrissant autour d’elle. Elle attribut cela – à tort il va sans dire – à son « petit saboteur interne ».

Exemple 2)  Catherine n’arrive pas à établir une saine communication avec son nouvel ami de cœur. Laissant passer et acceptant des conduites « irrespectueuses » à son égard, selon elle. Son incapacité à s’exprimer clairement et librement, elle le met – à tort bien sûr – sur le compte de son « petit saboteur interne » qui ne la veut pas heureuse dans la vie.

Exemple 3)  Louis-Paul a fait de la compétition sportive de haut niveau toute sa vie. Il est très performant. Se classant sans cesse dans le top 5. Et, si l’on observe de près sa fiche en carrière, l’on remarque qu’il a une majorité de secondes places. Et aucune, première place. Il se dit : Bon deuxième! Il attribut ce fait – par méconnaissance de sa situation – au « petit saboteur en lui »!

 

____________________________________________________

LOTUS1 (5)

EDTM – l’Enfant Douén’a pas « un petit saboteur interne » comme on a l’habitude de l’entendre dire… Cette idée qu’« une partie de nous-même » parviendrait à nous nuire dans certaines circonstances, par exemple, n’est rien d’autre qu’une méconnaissance de la tragédie « intérieure » de EDTM.

Lorsque des personnes font référence à « un petit saboteur interne » que nous posséderions, ils se méprennent sur l’existence d’une telle « réalité » car ce qu’ils nomment ainsi n’est autre chose que le point de vue adulte sur la réalité d’un enfant et non pas le point de vue « réel » de l’enfant sur l’existence.

De la même manière que nous avons l’habitude de voir des prises de photos d’enfants à partir du point de vue de l’adulte, c’est-à-dire d’une vue en hauteur. Du haut vers le bas. Un regard en plongée. De ce point de vue, vous voyez ce que l’adulte voit, vu d’en haut. Non pas le point de vue de bas en haut, soit ce que voit l’enfant réellement! Mais dès l’instant que nous nous plions à la hauteur de l’enfant, là le point de vue est identique. De là nous pouvons constater, par exemple, la hauteur « réelle » d’une table de cuisine ou d’une commode vue et vécue du point de vue de l’enfant. Même de ce point de vue, de tels objets « deviennent » énormes et gigantesques.

Pour l’adulte, s’approcher d’une commode, c’est non seulement un geste habituel voire sans importance qui passera inaperçu – mais aussi à la « hauteur » de celui-ci. Et même surplombant l’objet. Plus rien alors n’encombre son champ de vision pour l’adulte. De son point de vue. Sur le plan psychologique, cette même comparaison peut s’appliquer. Ainsi, le point de vue de l’enfant sur la vie autour de lui n’est pas le point de vue de l’adulte. Il ne peut en être autrement. Il ne peut même pas s’« imaginer » ce que peut voir l’adulte, vu d’en haut!

Ainsi, dire qu’il y aurait un enfant à l’intérieur de soi qui posséderait « une intention malveillante » à son propre égard – et qui, de surcroît, et à l’occasion, saboterait notre existence une fois adulte -, n’est qu’une vue de l’esprit. Pas la réalité. Et ce n’est pas tenir compte du point de vue « réel » de l’enfant. D’ailleurs, « conceptualiser » un tel point de vue qu’il existerait un « petit saboteur à l’intérieur de soi » est impossible à concevoir à partir d’un point de vue d’un enfant et plus encore, à un très jeune enfant. Il n’a nullement la possibilité ni la capacité d’articuler un tel schéma mental.

Et, dans ce « concept d’un petit saboteur interne », faut-il insister, seul le point de vue de l’adulte est « entendu », pas celui de l’enfant.

De ce fait, adhérer à un tel point de vue, c’est non seulement « nier » le point de vue réel des enfants, mais aussi, et surtout, « nier la réalité » tout entière de ce dernier. Ou si vous préférez, « orchestrer la réalité » selon le point de vue de l’adulte or, celui – et encore, le seul au sein de la relation parent-enfant – qui a le pouvoir de sanctionner ou de gratifier la conduite des enfants. On comprend vite qu’un enfant ne peut avoir un tel point de vue, car il est « innocent » de toutes constructions sociales et éducationnelles ainsi que des règles du bien et du mal, au surplus. Ce n’est pas lui qui « conçoit » toutes ces règles… c’est l’adulte. Au pire, il va « intégrer », « intérioriser » des règles construites de toutes pièces pour et par les adultes.

En d’autres mots, c’est de mettre « dans la bouche des enfants » des propos et des intentions qui ne le concernent pas. C’est de faire dire à un enfant et pire, lui faire croire, qu’il a la possibilité – « à son insu » -, de se nuire. L’empêchant ainsi – et bien « malgré lui » – d’atteindre ses rêves. En conséquence, il devra demeurer vigilant afin de reconnaître « cet imposteur » – s’il en existe un – à l’intérieur de lui et développer une grande vigilance et une méfiance à son propre endroit pour « mâter l’intrus en lui » tel Don Quichotte afin de vivre une vie heureuse et satisfaisante. Tout ce jargon ne tient qu’au monde adulte. Le point de vue de l’enfant sur LA Vie n’est nullement aussi vertigineux… et encore moins « moralisateur » que le prétend ce discours adulte.

À hauteur d’enfant, la Vie est simple. Très simple. Et celui-ci fait de son mieux avec les blessures, les habiletés et les outils acquis au cours de sa vie. Il n’a nullement « l’intention » de se nuire ni consciemment ni inconsciemment. Il possède des blessures, certes, et des habiletés, et encore, des manques. Et bien qu’il y ait certainement une portion qui appartient de fait à l’enfant : sa biologie, bien qu’issue de ses parents. Tout de même, EDTM a sa propre incarnation, sa propre corporalité avec laquelle il doit composer. Et cette biologie pour EDTM est, et sera, à la fois une force – sa force – et sa plus grande vulnérabilité : sa Sensibilité. Le privant de se mettre adéquatement à l’écoute de ses propres Besoins. Le rendant ainsi « trop » vulnérable aux apprentissages et conditionnements erronés – et souvent destructeurs – des adultes.

Bar_Bamboo

 

Dans le prochain Article, il sera question de :

 

ARTILCE 3 – EDTM l’Enfant Doué – n’est pas équilibré dans ses relations notamment amoureuses ©

 

 

Bar_Bamboo

 

 

VOUS AIMEREZ PEUT-ÊTRE LIRE AUSSI:

– Adieu souffrance!

– Bonjour la Vie!

– Faites-le de toute façon!

– Les gestes d’accompagnement « Être-avec-l’autre »

– Être en Santé

– Bâtir la Paix en soi et autour de soi

– Alimentez le Bonheur

 

Bar_Bamboo

Richard LaChance ©2013-2020. Tous droits réservés

Si vous voulez reproduire ou distribuer ce document, lisez ICI

 

 RETOUR À LA PAGE D’ACCUEIL

Bar_Bamboo