LES ARTICLES

Par Richard LaChance M.ps., Psychologue-Psychothérapeute,

Psychologue Sportif et Préparateur Mental©

Québec, Québec, Canada

 

 

 

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Faites-le de toute façon!

Par Richard LaChance, psychologue psychothérapeute

 

12-jardin-zenNous sommes entourés de personnes exceptionnelles. Des frères. Des sœurs. Des enfants. Des amis. Des collègues de travail. Par moment, nous oublions les êtres derrière les «fonctions» qu’ils occupent dans nos vies. Leurs rôles prennent le centre de nos relations. Parfois sous sommes irrités par leurs conduites. À d’autres moments, la moutarde nous montera au nez. La friction est devenue trop grande. Sans trop comprendre le pourquoi. De prime abord. Nous ne voyons plus les personnes. Leurs comportements auront su réveiller de vieilles blessures. En nous. Peut-être! De vieux problèmes. Pas totalement résolus. À «retravailler». Eh oui !

De toute façon, en ce domaine, on ne règle rien une fois pour tout. Comme on ne mange jamais une fois pour toujours. Nous nous nourrissons par petits repas. De gros pour certains. Dépendant des appétits. Quotidiennement. Pour la plupart d’entre nous…, nous le souhaitons ! Une séquence de trois repas par jour nous est nécessaire. Une loi de notre fonctionnement biologique.

Les difficultés que nous rencontrons dans nos vies peuvent être abordées de la même manière. Par petites bouchées. Par petits repas. Trop ou d’une seule fois nous pourrions en faire une indigestion. C’est ce qui arrive d’ailleurs à plusieurs. Ils ont les yeux plus grands que l’estomac. D’autres sont de véritables anorexiques. Ils laissent leurs problèmes au placard. Non pas par peur de prendre du poids mais plutôt, dans ce cas-ci, par peur de ne pas avoir les habiletés pour les résoudre. Ou tout simplement par peur. Comme si les difficultés étaient pour eux une nourriture infecte. Pourtant ! C’est, la plupart du temps, l’inverse qui est vrai.

Lorsque les problèmes dorment dans le placard, ils «bouffent» inconsciemment notre attention. Une préoccupation constante. Sans vraiment s’en rendre compte. Comme si la petite lumière du dôme dans notre automobile était toujours allumée. Elle consume notre énergie à notre insu. Jusqu’au jour où, un bon matin, notre véhicule refusera de partir. Notre batterie sera à plat.

L’accumulation de problèmes nous demandera, tôt au tard, de leurs faire face. C’est toujours «la goutte» qui fera déborder le vase. C’est, ici, une loi de la physique pure. Trop c’est trop ! Le corps aura parlé. Alors que la raison voudra taire. Encore. Le corps a ses raisons. Lui aussi.

Vaut mieux voir à nos problèmes – nos occasions de grandir – sur une base régulière. Comme une discipline. Un art de vivre.

Un grand problème peut, parfois, se découper en dix petites difficultés. Mieux, on pourra l’aborder par une série d’essais. Une première fois. Puis une seconde fois, un peu plus tard. Et y revenir encore, après quelques semaines. Le problème perdra de sa force, à chaque fois que nous l’aborderons. Comme l’ouragan s’essouffle, une fois rendu sur la grande terre.
J’inspire. J’expire. J’accepte de faire mien ce problème. La première fois, je peux ne pas y trouver d’issue. Cependant, je lui ai fait face. Ce n’est pas la peur qui m’aura freiné dans mon élan de vivre. Ma satisfaction grandit. À tout le moins. Comme une fierté. Même si le problème, lui, demeure. Pour le moment.
J’y retourne une seconde fois. Sans plus d’attente. La spirale pour la résolution de mes difficultés s’est mise en marche. J’inspire profondément «dans» le problème. Avec lui. Sans compromis. Je me sens envahi. Peut-être ! Encore, cette fois-ci ! Cependant, l’intensité a diminué. Je le sens. Le récent. Je n’y trouve pas plus d’issus. Aujourd’hui. Ça va venir ! C’est une question d’habiletés. Une question d’exercice. D’apprentissage. J’oserai le reprendre la semaine prochaine. Pourquoi pas ! JE SUIS EN « APPRENTIS-SAGE« .

Je lui donne du temps. Comme on donne de la corde au cerf-volant pour qu’il prenne son envol. Et pour mieux reprendre en main sa direction.

J’y reviens. Une semaine s’est écoulée. Un mois. Un an peut-être ! Peu importe. Le temps a besoin qu’on lui donne du temps. Pour certains problèmes, le temps est salutaire. Ce n’est pas le temps qui «arrangera les choses» comme le veut le dicton populaire. Mais plutôt le fait que nous acceptions de nous occuper de nos difficultés tout en leur accordant le temps nécessaire pour qu’ils viennent à maturité. D’une certaine façon, c’est nous qui «maturons» avec les problèmes. C’est le courage que nous déployons pour faire face à nos difficultés, régulièrement et quotidiennement, qui nous revient en gain. «En maturité». Tel un boomerang. Comme une récompense. Une connaissance de soi améliorée. Telle est l’expérience. Une nourriture nécessaire pour l’être.

Ainsi, nous ÉVOLUONS.

Quelle belle attitude face à la Vie. Face à sa vie !

Alors grandissent mes habiletés afin que je puisse développer plus de quiétude. Plus de Paix. Et plus de Bonheur. En moi. Encore et encore.

Et il y a les autres !, diront certains. À juste titre. On ne change pas le Monde ! On ne peut vivre qu’avec Lui. Qu’avec eux.

Certes il y a le Monde. Cependant, et en définitive, c’est moi qui prendra soin de moi-même. Pas le Monde ! Avec de l’aide que j’irai chercher. De façon ponctuelle. Si besoin était.

Il m’est toujours resté un court et merveilleux poème d’une femme tout à fait exceptionnelle. Et tout aussi merveilleuse. Que vous connaissez également. J’en suis sûr. Je vous offre, ici, ce poème en conclusion, et en traduction libre:

        Si vous trouvez la sérénité et le bonheur, d’autres peuvent en être jaloux; Soyez heureux de toute façon;

        La bonté que vous faites, aujourd’hui, aux autres souvent les gens l’oublieront demain; Faites du bien de toute façon;

        Donnez au monde le meilleur de vous-même, ce ne sera jamais assez; Donnez au monde le meilleur de vous-même de toute façon;

        Et il y aura des jours où tout vous semblera être trop, faites juste ce que vous pouvez chaque jour puisque l’esprit passe par vous de               toute façon;

        Les gens sont souvent peu raisonnables, illogiques et égocentriques; Pardonnez-leur de toute façon;

        Si vous êtes aimable, d’autres peuvent vous accuser d’être égoïste ou avoir des motifs secrets; Soyez aimable de toute façon;

        Si vous réussissez, vous gagnerez aussi quelques faux amis et quelques vrais ennemis; Réussissez de toute façon;

        Si vous êtes honnête et franc, les gens pourront quand même vous tricher et vous trahir; Soyez honnête et franc de toute façon;

        Ce que vous mettez des années à construire, d’autres peuvent le détruire en une nuit;  Construisez de toute façon;

        Vous voyez en analyse finale, la responsabilité de votre vie est entre vous et un dieu; Elle n’a jamais été entre vous et n’importe qui d’autre             de toute façon.

                                                                                                                                 Mère Teresa

 

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Les gestes d’accompagnement « Être-avec-l’autre »

Par Richard LaChance, psychologue psychothérapeute

 

Zenitude

Je suis avec toi. Je suis tout à côté de toi. Je peux te tenir la main si tu le souhaites. Je t’accompagne sur ta route. Je choisis de t’accompagner sur ta route. Ton chemin. Un chemin qui est en grande partie derrière toi, et que toi seul a su tracer au fil de ta vie. Je connais peu de choses de ce chemin que tu as parcouru. Probablement que j’en resterai toujours à ce faible niveau de connaissance de toi puisque tu es l’unique témoin de l’ensemble de ta vie. Malgré le fait que je connaisse peu de chose de toi, je me sais – et je me sens – capable d’être présent à cette partie de ta vie actuelle. Cette partie-ci de ta vie si importante.

Il ne m’est pas essentiel de tout connaître de toi pour être là à tes côtés. De plus, je demeure respectueux de ce que j’ignore de toi. Je sais qu’il y a beaucoup de grandeur dans ce que tu vis présentement. Une grandeur qui me dépasse même. Malgré cela, je sais que je peux être à ton écoute. Je peux être dans mes limites, un témoin, un compagnon à qui tu peux te dire, t’exprimer dans le but d’alléger un peu de ta souffrance. Par ma présence et mon écoute, je désire te permettre d’être encore plus près de toi, plus présent, plus à l’écoute de toi-même.

Peut-être est-ce la première fois pour toi que tu te permets d’aller dans cette zone de ta vie ? Peut-être est-ce la première fois de toute ton existence que tu te permets d’être à ton écoute, d’être présent à toi-même avec autant d’attention ?

Cette présence à « toute ta vie » me confronte à ma propre vie. Je peux te soutenir dans cette quête que dans la mesure où je peux me confronter moi-même à ma propre vie; dans la mesure où je peux être présent à mon propre passé; à ma propre souffrance. Je ne peux te cacher que tes peurs appellent mes peurs. Tes désirs éveillent mes désirs. Tes espoirs illuminent mes espoirs. Tes besoins interrogent mes besoins.

Je ne peux être avec toi qu’à travers ma présence à moi-même. Je ne peux être présent à toi qu’à travers ma propre vie. Ma propre histoire. Pendant un temps, j’ai été enfant tout comme toi. Mon regard sur la vie, ma compréhension de celle-ci s’est faite en grande partie à travers cet enfant que j’ai été. D’une certaine façon, je le suis encore. Par moment, j’ai encore ce regard sur ma vie « adulte » à travers cet enfant que j’ai été. C’est à travers lui que je peux, là aussi, te rejoindre dans tes propres souvenirs, tes propres blessures d’enfance, tes propres souffrances avec lesquelles tu as grandi. C’est en étant présent à cet enfant que j’ai été que je peux être à l’écoute et à la défense de l’enfant que tu as été. Peut-être que pour la première fois, tu te donnes le droit – l’occasion plutôt – d’être en contact avec l’enfant que tu as été, et ce, à travers cette vulnérabilité de ton existence ? Ta vulnérabilité actuelle peut te rappeler d’une certaine façon, celle-là même où tu t’es retrouvé dans le passé en présence de tes parents, dépendant d’eux, de leur soin, de leur attention. Je ne peux ignorer que cette réalité peut se rejouer de nouveau, ici, dans ta vie. Reconnaissant ainsi cette éventualité, je suis encore plus près de toi.

Je suis présent à toi. Je suis plus préoccupé par ta vie que par ta mort, même si je sais que tu es mourant. Je désire t’accompagner dans cette ultime étape afin que tu puisses franchir avec le plus de quiétude et de sérénité possible ta mort en prenant appui sur ta vie.

 

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Être en Santé

Par Richard LaChance, psychologue psychothérapeute

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 Je me sais en Santé lorsque je suis conséquent avec moi-même. En harmonie. En accord. Ma conduite est le reflet de mes pensées. Mes actions sont représentatives de ce que je croie connaître de moi. En respect avec mes limitations réelles. Une sensation de solidité intérieure. Une assurance. Une grande satisfaction d’être avec moi. Telle une fierté. À l’instant présent.

J’assume alors pleinement ce que je suis. Imparfait. Avec ses périodes d’équilibre. Ainsi que de pertes et de reprises d’équilibre. Dans son continuum.

La Santé n’est pas statique. Ni linéaire. Elle est fluctuante. Comme la Vie l’est. Avec ses périodes fortes et ses périodes de vulnérabilité nécessaires pour croître. Trop de rigidité empêchera l’acquisition de nouvelles données, de nouvelles informations pour s’améliorer. Et demeurer en mouvement. En évolution.

Tant sur le plan physique que sur le plan psychologique, ou encore spirituel, la Santé est meule. Flexible. Tout en étant ferme et en sécurité. Contenue dans des limites individuelles. Propres à chacun. Uniques. Il n’y a pas deux individus semblables, bien que nous ayons de fortes ressemblances les uns avec les autres. Nous avons des cheminements qui peuvent être comparables, avoir des points de repères similaires, il n’en demeure pas moins que nous sommes uniques. Différents. Seuls, nous-mêmes connaissons la globalité de notre personne. Tant physique, psychologique que spirituel. Seuls, nous-mêmes «savons» ce qui est approprié pour nous à ce moment-ci de notre existence. Nous sommes le principal gestionnaire de notre Santé.

Ceci ne veut pas dire que nous ne pouvons pas recevoir une aide ou des conseils des autres. Tout au contraire. Toutefois, le «dernier mot» nous appartiendra en finalité. Lourdes responsabilités de notre existence, reconnaîtront certains. Éloge à la liberté, diront les autres. Quoiqu’il en soit la Santé est nôtre.

Faire fi de cette constatation est ni plus ni moins se faire violence. Un non-respect de soi. Et des autres. On ne peut s’imposer d’être en Santé. Ni l’imposer à quiconque. Elle peut-être un bien recherché. Une qualité de la Vie. Comme un élément secondaire pour d’autres. La survivance étant prioritaire sur la Santé pour ces derniers.

En l’absence de la Santé, ma Vie est terne. Sans éclat. Fade. Ma Vie perd de son enthousiasme. De sa passion. De sa force. Sans la Santé, ma vie est subie plutôt que vécue. Je me vis comme une victime. Souffrance accrue. Je me sens dépossédé de mes moyens. À la merci. Il me faut reconquérir ma Santé. Reconsidérer mon style de vie. Faire un bilan de mes activités sur le plan physique, psychologique et spirituel. Considérer mes limites réelles et actuelles. Faire avec ces limitations. Souhaiter les dépasser, peut-être ? Les transcender, certes. Un plus à envisager. Quoiqu’il en soit, s’accepter tel que je suis à cette étape-ci de ma vie. De mon existence.

Il n’y a pas de meilleure Santé. Ni de meilleur chemin y conduisant. Certains préféreront les chemins plus longs, plus sûrs. D’autres, emprunteront des routes moins fréquentées. Plus hasardeuses. Plus près aussi de ce qu’ils estiment d’eux-mêmes. Le choix repose sur chacun.
Dans ce domaine il n’y a pas d’expert. Autre que soi. Le seul médecin à bord de sa Vie. En continuel contact avec soi. Un médecin à la maison. À l’écoute de soi. Qui prend le pouls régulièrement de sa propre personne. Qui en tient compte. En formule sa propre observation. Qu’il pourra faire validé au besoin. Si besoin est. Auprès d’un professionnel formé dans un domaine de son choix. Qui est le plus près de ses croyances. Qui partagera ses préoccupations sans jugement. Ni condamnation. Ni reproches. Encore moins de critiques négatives qui n’auraient que pour seuls buts de hausser un niveau d’insécurité.

Le professionnel choisi est digne de confiance. Pour soi. Respectueux de sa propre personne comme de celles qui le consultent. Non-violent. Pacificateur. Possède un style de vie qui se rapproche du nôtre. Ou encore un idéal désiré pour soi. Pas une personne robotisée. Ni recherchant l’uniformité en toute chose. Un professionnel qui considère l’unicité de la personne que je suis. Avec toutes les difficultés et la complexité que cela à court. Un fidèle défenseur de la personne que je suis.

De plus, ce professionnel prend en considération ma globalité. Consulte auprès de moi toute ma personne. Physique, psychologique et spirituel. Puisqu’il sait que la personne est globale. Un changement, même si petit soit-il, dans l’un de ses aspects, apportera des résultats ou aura des répercussions sur les autres. Ce professionnel comprendra aussi qu’il est possible que je puisse apporter des modifications dans l’un de mes aspects pour obtenir des résultats salutaires. Pour soi. Des bénéfices non négligeables. Mêmes secondaires. Ce professionnel sait qu’il n’y a pas une seule vérité en ce domaine. Ni croit, lui-même, LA détenir. Dans le doute il préférera s’en remettre à d’autres professionnels. À sa propre initiative comme à la nôtre. Il est souple. Non compétitif avec les autres professionnels de la Santé. Bien qu’il se sait différent des autres. Et unique. Tout comme je le suis.
Enfin, ce professionnel usera de moyens qui me seront expliqués clairement et conformément à ce qu’il juge, en tant que professionnel de la Santé, appropriés et sécuritaires pour moi. En dernier ressort, je suis le seul à pouvoir donner mon plein consentement. En toute connaissance de cause. Le seul gestionnaire de ma Santé.
La Santé demeure un jeu d’équilibre et d’ajustement. Continuellement. Quotidiennement. Tenant compte de mes us et coutumes. Des situations qui ont court dans ma vie à ce moment-ci. De mes expériences antérieures. De mes forces et mes faiblesses. Ou de ce que je considère comme tel. Je sais que les étiquettes, les pré-jugements (ou préjugés), les jugements, les croyances auront une influence sur l’actualisation des choses ou sur leurs maintiens. Mes croyances en ce domaine contribueront pour beaucoup à la guérison ou au maintien des difficultés. Une valeur accrue. Le sachant, il n’en tient qu’à moi de leur accorder une telle importance ou de m’en éloigner. Pas de faire fi. Mais bien me reconsidérer sous d’autres plans. D’autres aspects. Favorisant mon mieux-être. Peut-être aussi en augmentant mes forces d’auto-guérison. Propres à chacun.
La gestion de ma Santé est une clé importante de ma qualité de Vie.

Sans cette prise en main, je me rends encore plus vulnérable. Me privant de mes forces et de mon pouvoir d’amélioration de ma Santé. Mon auto-guérison. Bien que ce terme est parfois galvaudé, il n’en demeure pas moins qu’il existe vraiment. Il nous est propre. Connu ou peu connu dépendant de l’utilisation que j’ai pu en faire. Ou des droits que j’ai pu abandonné aux autres en ce domaine. La Santé est mienne.

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Bâtir la paix en soi et autour de soi

Par Richard LaChance, psychologue psychothérapeute

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Je suis en Paix avec moi-même lorsque je sens en moi une quiétude m’habiter. Une sensation de bien-être. Une grande satisfaction d’être avec moi. Une harmonie. À l’instant présent.

Cette sensation de bien-être remplit tout mon être à chacune de mes inspirations comme de mes expirations. Profondément. La Paix coule en moi. Je la souhaite encore et encore.

Par moment, cette Paix intérieure me quittera. Pris par le tourment de la vie. Au quotidien. Le va-et-vient autour de moi me distrait de cette tranquillité, si précieuse à mon âme. Nécessaire pour mon évolution. Il m’est difficile de constamment demeurer dans cet état de bien-être intérieur. J’accepte de le quitter pour me consacrer pleinement et entièrement à la vie autour de moi. Mon quotidien. Là où je me nourris. À partir de mes expériences.

Je suis en « apprentis-sage« . À proprement parler, il n’y a pas d’échec ni de succès. Plutôt des expériences utiles à ma connaissance sur moi-même et sur le monde dans lequel j’évolue. Je suis en développement. En évolution. Parfois je me rappelle le sens de ma démarche sur cette terre. Parfois j’oublie. À d’autres moments, je me souviens que je suis sur le banc de l’« École de la Vie TM » en train d’en connaître un peu plus sur moi. Sur mes besoins. Sur mes buts. Sur mes aspirations. Le sens de mon existence. Mon estime de Soi. Mes relations. Mon accomplissement.
Lorsque que j’oublie le sens que j’ai donné à ma vie, je ne suis plus en Paix avec moi-même. Je m’éloigne de moi et de toutes les conquêtes sur moi-même, si durement acquises. C’est le quotidien de la vie, ce que je reconnais comme tel, qui est à la fois mon tremplin et ma chute. Les hauts et les bas de la Vie.

Moi et les autres, alternativement, prenons le visage du meilleur allié ou du pire ennemi. Tantôt l’un. Tantôt l’autre. La plupart du temps, et sans que je le sache consciemment, c’est avec moi-même qui m’est le plus difficile d’être en Paix. Parce que souvent il m’est difficile de me pardonner. Certains gestes. Certaines actions. Difficile de m’accepter tel que je suis, à ce moment-ci de ma vie. Bien imparfait. Encore. Eh, oui! Comme si le travail avec soi était, dans ces moments, un éternel recommencement plutôt qu’une continuité. Un cheminement.

La Paix avec moi-même m’a quitté. Je perds courage. Je perds patience. Je me mets en colère. Rien n’y changera. La Paix m’a quitté. Plutôt je ne suis plus en Paix avec moi-même. Elle est à refaire. À rebâtir. J’inspire. J’expire profondément. Je reprends courage. Je me reprends. Cent fois, remettez votre ouvrage sur le métier ! Je retrousse mes manches. Je me souviens. Je me rappelle. Il n’y a pas d’échec ni de succès : c’est un « apprentis-sage ». Je m’expérimente. Je développe mes habiletés à retrouver mes instants de Paix avec moi-même.

Petit à petit. Telle une discipline. Un art de vivre. J’inspire. J’expire. Je prends contact avec moi-même un peu plus. Je reconnais toute mon importance. À mes yeux et aux vues des autres. Ma nécessaire présence. Ici et maintenant. Je bâtis la Paix en moi.

Je fais la Paix avec moi-même. Sans cet apprentissage avec soi, il m’est impossible de connaître et comprendre COMMENT créer plus de Paix autour de moi. Avec mon entourage. Dans mon milieu de vie.

La Paix passe d’abord par Soi. Je peux y voir là un dur apprentissage ou un défi à sa juste mesure. Un apprentissage qui m’invite à me dépasser. À chaque jour. Un peu plus. J’aspire à être meilleur. Face à moi. Par rapport à moi-même. À vrai dire, c’est plutôt le fait que je mets à l’œuvre mes capacités, au fil des jours, et le fait que j’accepte de prendre des risques, parfois difficiles. Alors, je prends contact avec mon bagage personnel. Mon potentiel. Ce que je suis. Différent des autres. Unique.

J’ai peine à évaluer toute la grandeur de ce potentiel que je possède. Je puis dire que je possède un potentiel de vie beaucoup plus grand que je crois détenir. J’ai à l’intérieur de moi un trésor de ressources. Y compris cette aptitude à créer plus de Paix en moi et autour de moi. Qui m’est propre.

Je peux avoir accès à ce potentiel dans la mesure où je consens à être présent à moi-même. Que j’accepte de faire l’effort de jeter un regard tourné vers Soi. En ma direction. Dans un premier temps.

Parfois je me laisse prendre au jeu de «à qui la faute». À ce jeu, il n’y a pas de véritable gagnant. La plupart du temps, la faute appartient à l’autre. Difficile de dire «par ma faute». Difficile de reconnaître dans ces moments que la Paix passe par Soi. Il y aura alors l’autre et moi. Comme une division. Pas d’Unité. Comme un fossé entre lui et moi. Que je ne serai pas prêt à franchir le premier. Trop souvent. Difficile de se retrouver avec soi à cette étape-ci.

Reprendre contact avec soi est le seul moyen de réinstaller le dialogue avec soi-même. D’abord. Puis avec les autres. Ensuite. S’aimer d’abord. Pour être capable d’aimer les autres par la suite. Faire la Paix avec soi. Pour faire la Paix avec les autres. Se pardonner. Reconnaître ses peurs. Les identifier. Puis lâcher-prise. S’abandonner à soi-même. À la Vie. À ce qui Est. Pour le moment. Sachant que j’ai les ressources nécessaires pour composer avec les situations qui se présenteront à moi. Au fil des jours. Je suis en apprentissage. Reprendre son souffle. Se poser. Se déposer. Être avec Soi. Toucher à la Paix en soi.

Si je tente de trop en faire pour «devenir en Paix» avec moi-même, je me raidis. En quelque sorte, je me fais violence. Alors que je la souhaitais, la Paix s’éloigne de moi.

La Paix naît. De l’intérieur. Le temps de laisser se déposer les ondes de choc qui me bousculent. M’ébranlaient. Me plaçaient en déséquilibre. Momentanément. L’effort doit être mis sur moi-même. En premier lieu. Plutôt que sur l’extérieur. Plutôt que sur l’autre. Je ralentis. Tout doucement. Je retourne dans mon laboratoire intérieur. Je me remets à mon écoute. Je sens. Je ressens. Je respire pleinement. J’accueille. Simplement. Sans jugement.

Je suis le créateur de ma vie. De mon existence. De mon bien-être. À la mesure de mes habiletés. De mes capacités. À ma manière. Unique. Dans mon Unicité. Je désire faire mienne la Paix. Pour moi, d’abord. Non pour les autres. Ni pour faire plaisir à quiconque. Si ce n’est qu’à soi-même.
Je prends contact avec mes blessures. Mes frustrations. Mes besoins. Mes difficultés à trouver des réponses satisfaisantes à ces derniers. Ma rage s’éteint petit à petit. Ma colère s’estompe au fur et à mesure que je respire pleinement. En ma présence. Mes peurs se font jour. Je peux les reconnaître. Honnêtement. Les identifier. Pas les combattre. Je les accepte. J’en suis là pour le moment dans mon « apprentis-sage » sur la Vie. Avec moi.

Reconnaître le processus, qui me conduit des tourments du quotidien à la Paix intérieur, facilite ma compréhension afin de bâtir la Paix à l’extérieur de moi. Autour de moi. Je peux mieux comprendre les autres aux prises avec leurs propres difficultés à créer plus de Paix avec eux-mêmes et avec les autres.

Ma compassion envers l’autre s’accroît en même temps qu’elle se développe envers moi-même. Une distance face à la situation problème s’installe. Un regard nouveau sur l’autre prend place. Une accalmie. Le temps de reconnaître que cet autre est en apprentissage. Tout comme moi. En évolution. Cet autre, à l’extérieur de moi, demande à prendre sa place. Pleinement. Pas plus, mais pas moins non plus. Sa place. Tout comme moi.

Par moment, la Paix intérieure l’a quitté. Lui aussi. Momentanément. Un recul. Une distance. Lui est nécessaire tout comme cela le fut pour moi. Il ne peut en être autrement. La Paix s’installe de l’intérieur. À partir de l’abandon à Soi. Dans une non-violence envers soi comme envers les autres. Lui comme moi possédons beaucoup plus de potentiel et de ressources que ce que nous croyons posséder. Nous sommes beaucoup plus que ce que nous croyons que nous sommes. Nous sommes porteurs de Vie. Nous sommes ses fidèles représentants. Ses protecteurs. Nous sommes la Vie Elle-même. Puisqu’Elle est nous. La Vie et nous, c’est la même chose. Nous sommes Vie. Il n’y a qu’UN. Pas de deux.

J’aime croire que j’ai une seule vie. Je prends acte, dans cette vie-ci, de l’apprentissage qui m’est utile pour goûter pleinement et apprécier toute la grandeur de la VIE. Comme Elle Est. Difficilement qualifiable. Ni vraiment bonne ni vraiment mauvaise. Une plénitude d’expériences. Elle est la Vie. Elle-même. Unique. Tout comme moi. Je ne suis ni vraiment bon ni vraiment mauvais. Je suis une personne en « apprentis-sage ». En expérimentation. En évolution.

La Vie ne peut évoluer pleinement que dans la quiétude et dans la Paix. Il m’est possible de vivre en guerre avec moi et avec les autres. Je peux également vivre en Paix avec moi. Et avec vous. C’est un choix personnel. Une prise de conscience. Une décision envers soi et les autres.
La Paix est à bâtir. En moi et autour de moi. À ma mesure. Je puis être un bâtisseur de la Paix.

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Alimenter le Bonheur

Par Richard LaChance, psychologue psychothérapeute

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 Je suis dans un état de Bonheur lorsqu’une plénitude m’habite. Un sourire honnête prend place sur mon visage. Un contentement. Plus qu’une satisfaction. Pas de la complaisance. Je souris à la Vie. Je lui rends grâce. Une grande reconnaissance. Une gratitude. Merci la Vie. Merci de m’offrir cette opportunité de goûter pleinement la joie d’être vivant. D’en jouir pleinement. À l’instant présent.

Le Bonheur est un état d’Être. Une conduite envers soi-même et envers la Vie. Une bulle de bien-être que je crée consciemment afin de préserver le vivant en moi. Comme une aura. Plus grand qu’un sourire béat. Un mouvement des lèvres qui confirme un état intérieur. Une pause sur l’extérieur mouvementé. Pas une négation. Ni une distance. Moins encore un «je-m’en-foutisme ». Une considération importante vis-à-vis Soi. Nécessaire. Une pause en eau calme.

Le Bonheur n’est pas acquis pour toujours. Il est une nourriture pour l’âme en même temps qu’il doit être nourri. Sans nourriture il s’appauvrit. Se flétrit. Il devient une utopie. Inaccessible rêve.

Au quotidien, il est défi. Exigence. Une invitation au dépassement. Par delà la quotidienneté. Les affres du «au jour le jour». De l’agenda du bureau. Des tracas de la journée de travail. Par delà le métro-boulot-dodo. Une Quête. Un travail permanent. Une vigile.

Plus qu’une simple lumière au bout du tunnel. Un phare au quotidien. Un endroit où se diriger. Un ajustement est demandé pour garder le cap. Constamment. Au fur et à mesure des situations journalières.

Conquérir le Bonheur. Pas vraiment. Le Bonheur n’est pas de l’ordre de la conquête. Ni de l’exploit. Il Est. Simplement. Il est en nous avant que nous puissions lui toucher. Le nommer, à vrai dire. Il est en Soi. À redécouvrir. À faire surgir de nous. Parmi les reliques du négativisme, du doute et des «c’est impossible». Quelque part, par delà les obstacles, que nous-mêmes avons pu lui placer, il devra faire son chemin. Se frayer une route pour re-faire surface.

Étonnamment, le plus important défi au Bonheur, c’est nous ! Il ne demande pas mieux que de venir combler nos journées. De mille et une façons, nous lui faisons obstacle. Des reproches. Aux critiques. Des regrets. Aux culpabilisations à ne plus finir. Des inquiétudes. Aux sempiternelles lamentations et proscratinations. «Il fait beau aujourd’hui, mais il va mouiller demain!» Où : «Je le ferai demain !» Demain n’arrivera jamais. Le Bonheur est alors pour les autres. Pas pour soi. On se sent alors privé d’un droit.

Le Bonheur n’est pas un droit. Ni n’appartient au domaine du légal. Il Est. Un état d’Être. Un en-Soi. Un état d’esprit. Une manière de vivre. Des instants parmi une marée de quotidiennetés. Des moments qui peuvent être plus ou moins longs. Plus ou moins grands. Selon notre aptitude à être à son écoute. Selon l’importance que nous lui consacrons.

Parfois nous avons l’impression qu’il nous a quitté alors que nous nous sommes subjugués, prisonniers de notre volonté. Vouloir avoir raison. S’entêter avec la Vie. Refuser le lâcher-prise. Repousser l’abandon qui nous conduira tout doucement vers le nectar de la Vie. Le Bonheur tant souhaité.

On ne le trouve pas plus chez les riches que chez les pauvres. Il ne s’achète pas. Il n’a pas de prix. Bien qu’il puisse faire rêver. Il s’apprivoise. S’amadoue. On se familiarise avec lui. On l’inclut dans sa Vie de tous les jours. À tout hasard. On emprunte des chemins les moins fréquentés. Loin des autoroutes. De l’habituelle trajectoire. Celui du métro qui conduit au boulot et delà au dodo. Celui-là est routine. Très peu pour nourrir le Bonheur.

Le Bonheur ne se retrouve pas dans le jargon de l’ordinaire. Il est extra-ordinaire. Hors de l’ordinaire. Il ne s’élève pas dans le tourbillon de paroles. Ni celui de la surcharge de pensées. Bien qu’il soit fort. Et qu’il remplisse tout notre être. Lorsqu’il est présent. Il est fragile comme papillon. Il a besoin d’un cocon pour être cultivé. Un berceau. Pas de la ouate. Une attitude particulière. Un respect de soi. Des autres. Une attention spéciale. Une considération pour la personne que nous sommes. Que je suis. Un langage peu ordinaire.
Ce langage est peu connu. Sans effort. Il se soustrait du langage «du-va comme je te-pousse». Des critiques constantes. Des reproches incessants. Des punitions. Ou des répressions. De la populaire réaction que la personne s’élève si on l’abaisse. Bien sûr qu’elle s’élèvera à moins. On s’élève toujours de toute façon. Là est le propre de la Vie. Du vivant. S’épanouir. Grandir. S’élever. La seule chose que nous puissions faire par une intervention intempestive, c’est de lui nuire.

Le Bonheur se cultive dans l’effort du sans effort. La Présence. La retenue. L’extraordinaire. Silence. Accessible à tous cependant. Un doux langage. Un choix de mots. Une bénédiction de paroles. Loin de l’humiliation. Loin de la dégradation. Du dénigrement. Loin de l’avilissement. De la domination. Loin de la supériorité. Pas des mots qui encensent par complaisance. Ni de mots vides de sens. Plutôt des paroles qui cultivent le respect de la Vie en Soi. La grandeur de notre personne. De toute personne. Qui que nous soyons. Le Bonheur ne considère pas les titres. Ni les métiers. Ni les professions. Il tient compte des personnes. Au delà des habits.

Le Bonheur s’acquiert en «JE». Il est nôtre. Pas celui de l’autre. Il loge dans nos bottines. Pas celles des autres. Il s’assume au quotidien. Il admet ses torts. Comme il est fier de ses réussites. Il ne se place pas sur la place publique par vanité. Il est plutôt discret. Là est l’une des raisons de sa méconnaissance. Il ne fait parler que très peu de lui. Si ce n’est que dans une chanson. Ou de la bouche du poète. Un idéaliste. Peut-on dire à tort. L’inaccessible Bonheur.

Le Bonheur se cultive petit à petit. Il se sème comme moisson. On doit attendre la récolte pour le cueillir. Sans cette attention particulière, il ne pourra éclore au soleil. Il doit être semé avec foi. Sans attente. Au quotidien. D’une manière exceptionnelle. Au tournant, il nous surprendra. Se lancera sur nous sans qu’on ne le voie venir. On attribuera son apparition «au hasard». Dans ce domaine, « il n’y a pas de hasard ». Pas plus que dans les autres. On n’improvise pas le Bonheur. On le prépare. On lui prépare sa venue. On ne l’espère pas. Il serait déception. On le cultive. Simplement. Au gré des jours. Une parole dite autrement. Avec attention. Envers Soi. Envers les autres. Une manière différente de se considérer. Respectueusement. Une façon de considérer l’autre. Également avec respect. Humainement. En toute Humanité.

Celui qui cultive le Bonheur, arrose ce qu’il souhaite voir apparaître dans son jardin. Non pas ce qu’il ne souhaite pas. Pas plus ce dont il veut se défaire. Il sait que le fait de porter attention à quelque chose lui confère une importance. Peu importe cette chose grandira sous notre regard. Il n’en tient qu’à nous de lui accorder ou pas de l’importance. Pas de le nier. Donner de l’importance à ce que l’on veut voir grandir dans son jardin intérieur comme celui à l’extérieur. Tourner son regard sur ce que l’on veut voir naître ou fleurir n’est pas négation du reste de l’existence.
Le Bonheur ne dénigre pas. N’est pas supérieur à qui que ce soit. Ni à quiconque. Faut-il le rappeler. Il reconnaît la valeur des autres. Il reconnaît les stratégies de vie des autres. Différentes des siennes. C’est de l’ordre du choix personnel. Des croyances. Des ambitions. Libre à soi de cultiver les reproches, les critiques, les sermons, les répressions. Libre, de plus, de s’élever et d’élever les autres dignement. Au niveau de l’extraordinaire. De l’exceptionnel. De la grâce d’Être vivant. D’avoir cette vie-ci pour jouir pleinement de l’existence. Un don en Soi. Un bien précieux. Un trésor d’abondance.

Le Bonheur se trouve là où l’inhabituel se trouve. Là où notre regard est détourné de la tourmente de la journée. Du labeur. Un regard en Soi. Tourné vers la personne que nous sommes. Exceptionnelle. Unique.
Le Bonheur se cultive au même titre que les fruits et les légumes. Que toutes semences. Avec discipline. Précaution. Entretien. Au quotidien. Au présent.

On ne naît pas jardiniers. On le devient. Tout comme l’on peut devenir de véritables Jardiniers du Bonheur ®

Tous ces textes ont été publié pour la première fois, en 2002, sur le site de ProVirtuel.com

 

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