ZEN 1

 

MANIPULATIONS, BESOINS HUMAINS ET HABILETÉS RELATIONNELLES

Par Richard LaChance M.ps., Psychologue-Psychothérapeute,

Psychologue Sportif et Préparateur Mental©

Québec, Québec, Canada

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Manipulation, Besoins humains et Habiletés Relationnelles

Résumé de l’article

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Depuis plusieurs années, on retrouve en librairie des ouvrages accessibles au grand public avec une grande visibilité sur les promontoires, à propos de l’existence possible de « manipulateurs qui seraient parmi nous » et encore, de parents ainsi que d’amoureux qui seraient manipulateurs.

Beaucoup de lecteurs parmi notre clientèle, notamment, se laissent charmer par de tels propos. Ces lectures répondant ainsi à un « besoin » déjà fort développé de consommation de recettes rapides et faciles, tant pour plaire aux palais qu’à un intellect avide. Servant ainsi une autre assuétude, celle d’être pris en charge face à leur propre vie.

Richard LaChance soulève, ici, les dangers de se laisser bercer par de tels ouvrages – bien que ceux-ci soient, pour la plupart, bien intentionnés – conduisent les lecteurs et lectrices à une « déresponsabilisation » de plus en plus grandissante dans nos sociétés face à leur destinée ainsi que des conséquences de ces choix tant sur eux que sur les autres, et d’autant, en relation.

En s’inspirant de ses propres travaux, des connaissances au sujet des besoins humains ainsi que des connaissances en communication et en relations humaines, il explique ce qu’il y a de « sain » dans une prise en main complète de sa propre vie avec tous les risques consentis que cela comporte pour atteindre son plein épanouissement, évitant ainsi les pièges des chemins proposés par de tels ouvrages.

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Le terme « manipulation » prend place dans notre société depuis peu, et ce, à partir d’ouvrages d’auteurs divers dit, par exemple, thérapeute comportementaliste et cognitiviste. Peu de lecteurs ne se préoccupent de la provenance ni de la formation ou de l’expertise de ces auteurs.

À la lecture de tels ouvrages, beaucoup de lecteurs en viennent à être « séduits » par l’idée de l’existence de tels individus qui seraient parmi nous réveillant notamment chez le lecteur l’imaginaire et le fantastique comme dans les contes de mille et une nuit. La « réalité » n’est pas vraiment ainsi. Tout le monde le sait. Pourtant, plusieurs s’y laissent prendre!

Ce type de lecture en plus d’émoustiller l’imaginaire du fabuleux et du fantastique, développe – ce qui est plus dramatique – une « survigilance » – non nécessaire pour bien vivre – autour d’eux afin d’éviter ce qui a été créer dans l’imaginaire soit d’être victime d’individus qui seraient potentiellement manipulateurs. Or, introduisant « adroitement » dans l’esprit des gens le spectre qu’ils puissent être « Victime de »…  les déresponsabilisant d’autant.

Vous comprendrez à la lecture de cet article, le pourquoi de cette sérieuse « mise en garde » vis-à-vis ce type de lectures et de la potentielle existence de manipulateurs parmi nous et de l’« inefficacité » d’une telle vision de l’existence humaine comme de nos rapports entre nous.

 

L’autre est-il manipulateur?

Tout ce que l’on rapporte à propos des « manipulations » possibles provoque un grand intérêt-curiosité dans la population. Les badauds sont nombreux à accourir. De même que soulève une inquiétude grandissante en contre-partie chez ces mêmes personnes.

Un nombre tout aussi grandissant – surtout chez les hommes – se demandent s’ils en sont atteints d’un tel « trouble » de la conduite courant d’un thérapeute à l’autre pour trouver une guérison étant affublés – comprendre étiqueter – par les autres, partenaire de vie, collègues, etc. Se reconnaissant plusieurs traits de comportement décrits dans ces ouvrages.

Il devient « fort utile » de « simplifier » ainsi – voire réduire – les choses à la seule étiquette en guise de soulagement de leur difficulté de compréhension initiale. Le fast-food s’avère, ici, prisé.

Ce soulagement à leur incompréhension est plus grave encore lorsque l’on comprend que cela les amène à focaliser « que » sur les conduites de l’autre et pas les leurs, se réduisant ainsi à devenir « des victimes » de(s) l’autre(s) par le fait même. Étiqueter et réduire l’autre à l’étiquette, c’est ni plus ni moins s’étiqueter soi-même et se réduire également à être une proie pour tous ces « manipulateurs » qui plus est, œuvrant « au noir » et dans l’« incognito » – jusqu’au jour où, on les découvre et les dénonce, comme dans un jeu de meurtres et de mystères – complotant sans cesse afin de créer « du mal » autour d’eux. Bien qu’on suggère tout de même dans ces ouvrages – que Dieu nous en garde – des antipoisons, soit des techniques « antimanipulateurs », il n’en demeure pas moins qu’une telle vision des choses incite à une méfiance  – quasi extrême – voire à une attitude paranoïde. Augmentant d’autant l’inquiétude et les peurs déjà existantes dans les rapports humains déjà difficiles à contrer sans l’ajout de plus d’inquiétude et plus de peurs. Ce qui n’a que pour but à toute fin utile que de complexifier et d’alourdir, voire détruire toute possibilité de création de nouvelles relations dès la reconnaissance – complètement subjective – de « traits » de manipulateurs par l’une des deux personnes en relation, par l’instauration d’« un système de défense » – comprendre plus de fermetures face à l’autre – biaisant et faussant « artificiellement » dès cet instant tous les rapports entre les individus qui s’ensuivra. Et tout cela, sans que l’« étiqueteur/trice » se remette en cause…

Nous le savons tous – du moins en théorie -, que tous les rapports humains sont constitués « nécessairement » d’une dynamique impliquant deux individus interagissant entre eux et « indubitablement » s’auto influençant mutuellement. Il ne peut en être autrement. Dans tous les autres cas, nous parlerons de monologue! Ou encore, de vie cloîtrée… Dès l’instant que nous acceptons d’entrer en relation, nous sommes « obligatoirement » amenés à « consentir » à être influencés par l’autre. Et vis-versa. Souplesse, fluidité font parties de toutes relations qui se veulent nourrissantes et épanouissantes. Changer – artificiellement – le regard posé sur l’autre et toute cette dynamique en est « forcément » affectée. Tels sont les préceptes mêmes de la psychologie systémique. Touchez à un morceau de l’ensemble du puzzle et tout l’ensemble en sera affecté. Ça s’appelle la Loi Domino ou Papillon. Le battement d’ailes d’un papillon en Chine aura des répercussions en Amérique du Nord. Nier ce précepte, c’est ni plus ni moins que se fermer à toute possibilité d’évolution.  

Alors, dit ainsi, Qui manipule – insidieusement – la Relation? Le « pseudo manipulateur »? Ou la personne qui s’amuse à introduire « sciemment » et « subjectivement » une nouvelle donnée à propos et à l’insu de l’autre?

Cette manière de voir les rapports humains est « inévitablement » malsaine, et ne peut qu’entraîner le dérapage de toute relation qui se voudrait de bonne foi dès l’instant où un des deux partenaires de la relation « étiquette » l’autre de cette façon. D’autant plus, que cette personne étiquette « aléatoirement » et « subjectivement » à partir de sa propre histoire de vie. Il ne peut en être autrement là non plus. Qui plus est, se déresponsabilisant complètement à la fois de l’impact de ses propres visions sur la relation que de ses propres comportements, voire la « légitimant » d’agir comme bon lui semble, car l’autre est un « fin manipulateur »!!

Je crois fermement que ce dernier élément est le plus grave de toute cette « folle » manière d’entrer en relation. Car l’être humain arrive que très difficilement à établir de saines relations avec ses semblables, règle générale, sur des prémisses « saines », il devient impensable de concevoir que sur des bases « fausses » – entendre « malsaines », à tout le moins biaisant, dès le départ, toute la relation dans la direction de la malveillance – qu’il puisse parvenir à créer de « sains rapports » avec ses congénères. 

Cette manière d’« induire » – comprendre « manipuler » – les rapports humains en étiquetant l’autre de « manipulateur » – et d’autant pas soi – ne peut conduire – bien malheureusement – les rapports humains que dans des culs-de-sac. Il n’y a rien de « salvateur » ni de secourable à instaurer de telles visions ni entre les individus et encore moins, au sein des rapports amoureux ou familiaux. Absolument rien! Tout au contraire… cela ne peut que nuire et envenimer les rapports humains déjà difficiles et complexes. Cela dit, en avançant la possibilité que des « manipulateurs soient parmi nous », cela nous empêche de comprendre la vraie nature de tous les humains que nous sommes et de trouver des avenues « satisfaisantes » pour évoluer à travers nos propres difficultés personnelles – comme celles de l’autre – afin de créer ces ponts nécessaires entre nous, c’est-à-dire afin d’Être-en-Relation.

Besoin, s’il en est un, soit celui de connexion, de communion, qui est propre à chacun. Sans nier – qui que nous soyons – notre propre histoire d’enfance, de vie et nos propres blessures émotionnelles interférant « obligatoirement » dans tous nos rapports aux autres. Ne pas tenir compte de ce fait, c’est nier la moitié de la réalité.

Qui plus est, une telle vision de l’existence possible de « manipulateurs parmi nous » nous conduit ultimement à nous isoler complètement afin de ne pas être ni manipulés ni influencés par quiconque aurait potentiellement des visées « malveillantes » sur nous…. Ce qui est complètement aberrant, voire dangereux pour le développement de l’Être humain en société.

L’être humain n’a pas besoin de plus de méfiance face à l’existence humaine qu’il y en a déjà d’introduit « faussement » à propos de la compréhension de la Vie. Et encore moins, en introduisant plus de « défenses » – entendre fermeture -, et de peurs.

Ce dont l’être humain a besoin c’est tout le contraire : soit plus d’ouverture, plus de confiance en la Vie et plus d’abandons et de Foi en l’existence et d’une compréhension « juste » de notre raison sur Terre et non biaisée – encore une fois, celle-là non pas par des mouvements religieux, mais par un mouvement qui se voudrait et se prétendrait humaniste. Il n’en est rien.

Nous sommes sur Terre pour nous épanouir, nous ouvrir tel un Lotus au soleil.

C’est une façon complètement erronée d’« induire sciemment » plus de fermetures dans les rapports humains par l’avenue d’une vision « malveillante » de la part de quiconque. Il n’en est rien.

 

La manipulation ou l’intention

L’être humain a besoin d’ouverture, d’espoir, de confiance en soi comme aux autres et en la Vie pour se développer et atteindre son plein épanouissement. En somme, pour répondre adéquatement à ses besoins fondamentaux, il a besoin de vérités. Pas de « biais » créant des peurs du manque. Celles-ci l’amèneront à se durcir dans ses rapports, modifiant d’autant ses rapports aux autres.

Une peur du manque ou de perdre et encore, la peur de ne pas être entendu ou reçu, toutes ces peurs ont été ainsi introduites par de fausses croyances à propos de l’existence autant à partir de nos propres histoires d’enfance qu’introduites « insidieusement » par de mauvaises compréhensions sur l’existence humaine. Ce traduisant par des propos comme : « être né pour un petit pain »!; « la vie n’appartient qu’à certaines classes sociales »; « qu’il faut répondre à certains critères – préétablis – de beauté pour réussir dans la vie ou pour être aimé »; etc.

Plus que nous possédons de telles « injonctions » dans notre histoire de vie – injonctions qui peuvent avoir été confirmées de plus par des concours de circonstances – et plus nous allons nous « durcir » dans nos rapports à la Vie comme aux autres, nous renfermant sur nous-mêmes plutôt que de s’ouvrir à la Vie. 

L’être humain est déjà positionné dans cet espace de repli sur soi et de fermeture aux autres par un nombre incommensurable de fausses croyances ou de croyances « négatives » sur la Vie à force de regarder « le verre à moitié vide ».  Alors que le verre à moitié plein existe lui aussi bel et bien, sans que nous en faisons état tant dans les médias écrits que télévisuels, par exemple. Voir la Vie à partir du « négatif » – entendre le sensationnalisme – nous dirons les spécialistes, c’est vendeur, et payant! Pourquoi il en serait autrement à propos des supposés « manipulateurs » et de leur soi-disant « malveillance »?

Les détracteurs vous diront qu’il n’est pas « réaliste » de voir l’existence humaine à partir d’un regard positif, du verre à moitié plein. Certes. Il n’est pas plus alors réaliste de la concevoir à partir du verre à moitié vide.

 

L’importance d’un regard « objectif » sur la Vie

Le cerveau humain est à l’image des ordinateurs, son créateur. Il fonctionne à partir des zéros et des uns. Des plus et des moins. L’existence de l’ordinateur n’est possible à cause du fait qu’« il tient compte » à la fois des plus et des moins. Des zéros et des uns. Or, non pas à partir d’un seul de ces facteurs. Ou d’un côté de la médaille. S’il se prévalait que des zéros par exemple, il serait « non-fonctionnel ». Même pas dysfonctionnel. Carrément impossible de fonctionner.

On ne peut qu’appliquer la même logique à la compréhension humaine à propos de l’existence et des rapports humains. Or, questionner autant l’un comme l’autre. Plutôt que de poser le regard – qui plus est, arbitrairement – « que » sur un seul de ses aspects négligeant l’autre. Ce serait comme avancer que « le verre à moitié vide » est par définition « malveillant ». Ça n’en serait même ridicule de prôner une telle façon de concevoir les choses. On ne peut parler du « verre » – et de la quantité qui l’occupe – qu’à partir d’une description des faits objectifs et encore moins, de parler d’intention de « malveillance »…

Le « verre à moitié vide » n’est pas malveillant. En soi ni autrement. Induire cela est une duperie. Une supercherie. Il n’y a qu’un fait : il n’y a pas de liquide dans la partie haute du verre. C’est tout. Ça s’arrête là!

Or, parler de la « réalité » c’est parler à la fois de la partie vide du verre et de la partie pleine du verre. C’est un fait. Telle est la Réalité. Un fait Observable. Non pas subjectivement interprété. Dans ce dernier cas, cela s’appelle de l’interprétation, du jugement, de l’opinion… bien que tout le monde a droit à son opinion, cela n’est pas la Réalité – et ne le sera jamais – mais demeurera une opinion interchangeable avec toutes autres opinions quelles qu’elles soient, voire par son contraire. La Vie est négative. La Vie est positive. L’une comme l’autre de ces affirmations est fausse. Car la Vie n’est ni positive ni négative. Elle Est comme Elle Est. Mettre des plus et des moins nous empêche de voir la Réalité comme Elle Est.

Et voilà la Réalité du verre devant nous. On doit parler de ses deux aspects ou se taire. Parler que de l’un est fausser la Réalité. Comprendre introduire faussement une injonction dans la compréhension des choses. Le résultat ne peut qu’être faussé. Or, n’est-il pas là la « varie manipulation », s’il en est une, d’introduire « sciemment » une fausse injonction? Parler que d’un aspect de la Réalité en obnubilant « délibérément » l’autre partie – qui plus est, en faveur de la première -, voilà une « réelle manipulation » des données du problème…

Pour obtenir une compréhension complète de l’existence, nous nous devons d’être rigoureux, et de nous en tenir à une vision tout aussi complète de l’existence. Or, cela signifie de tenir compte de « toutes les parties en cause ». Hors de cette règle, point de salut!

Et ce qui est en cause dans les rapports humains l’est à partir de nos histoires personnelles d’enfance à tous, nos blessures émotionnelles, et nos manques comme de nos habiletés communicationnelles et relationnelles. Et ce grand désir tout aussi commun à tous, celui d’établir des ponts, et de créer des liens entre nous, d’autant en relations plus intimes. Répondant ainsi à nos Besoins vitaux : besoin d’intimité; de partage; de connexion; de communion; d’évolution, etc.

 

Nos habiletés relationnelles

Sans nourriture bénéfique – comprendre réponse adéquate à nos besoins -, la Vie sur Terre serait impossible. Ça serait comme croire que la végétation peut « survivre » et se déployer sans eau, ni nourriture ni lumière…  Dit ainsi, l’impossibilité apparaît évidente. Il en est de même sur le plan humain, l’eau, les minéraux, l’apport de soleil étant la nourriture capable de répondre aux besoins des plantes pour vivre et s’épanouir pleinement. Nous sommes pourvus de tels besoins vitaux.

Quiconque refuserait de chercher réponse à ses besoins trouverait la mort rapidement. C’est peut-être là incidemment la réponse à ce mystérieux phénomène des « morts subites » de certains nouveaux nés. Une incapacité de chercher adéquatement repose à leurs besoins. Qui sait? La chose serait plausible.

Car pour trouver réponse à ses besoins, cela implique toute une « mécanique tant physique que psychologique » sous-jacente, du moins pour nous en tant qu’adulte ou jeune adulte, soit :

–  l’identification du besoin en manque;

–  la capacité à le nommer clairement, d’abord pour soi puis à l’autre ou aux autres;

–  une recherche adéquate d’une réponse satisfaisante à son ou ses besoins en cause.

 

Or, très peu d’entre nous, avons reçu cette « éducation », encore que, cela n’est que tout récemment cette marche à suivre a été mise à jour par les psychologues-chercheurs, donc, diffusé à la population, comme de son importance dans les rapports humains.  

Hormis l’un des pères fondateurs de la psychologie humaniste Abraham (Harold) Maslow – bien connu par son apport de la fameuse pyramide des besoins de Maslow -, des psychologues comme Marshall Rosenberg – le créateur de la communication Non-Violente  connue sous le nom de CNV -, et plus près de nous, les psychologues, Michelle Larivey et Jean Garneau, ont fait état largement de l’importance de la reconnaissance des besoins comme base – et ciment – des rapports humains comme amoureux.

Pour cela, afin de parvenir à trouver des réponses adéquates à nos besoins, nous devons en plus avoir de solides habiletés relationnelles. Un manquement dans l’une de ces sphères ; la reconnaissance de ses besoins et nos habiletés communicationnelles et relationnelles, et toute la relation est vouée à l’échec à court, moyen ou long terme. Défaitiste le monsieur, vous dites! Nous sommes rendus actuellement à un taux de séparation et de divorce de 55%, soit au-delà du 50%, soit plus de la moitié des couples se séparent. Ils ne parviennent pas à établir ces ponts humains ni à les maintenir en bon état. Cela ne veut pas dire que l’autre portion des couples soit le 45% restant, y parviennent pour autant! Loin de là. Nous estimons à 20% du 45% qui sont capables d’établir de « sains » rapports amoureux. Soit un grand total de 9% de l’ensemble de tous les couples! Il n’y a pas de quoi à être fier, ni à crier Victoire! Et moins encore, qu’il y a lieu de créer « sciemment » plus de défenses, plus de méfiance et plus de peurs. Avec un taux d’insuccès de 91%, il est plus qu’évident que les rapports amoureux sont d’ores et déjà très précaires… La solution n’est pas de les fragiliser encore plus!!

Ce dont nous avons besoin c’est plus d’« outils psychologiques » dans les deux sphères citées plus haut pouvant nous aider à développer plus d’habiletés. C’est clair. Pas de « subjectifs »  diagnostics ni d’étiquettes, cela ne fera qu’enfermer davantage les êtres humains dans des « prisons psychologiques » comme ce fut le cas avec l’étiquetage psychiatrique abusif dans les années ’50 et ’60 avec l’éclosion des hôpitaux psychiatriques pour nous rendre compte des dizaines d’années plus tard, de la malveillance justement de certaines personnes faisant usage des étiquettes sur des personnes démunies et bien naïves au profit des autres, ne serait-ce pour obtenir leur place, ou encore, un héritage familial initialement à l’avantage de l’étiqueté, etc.

Beaucoup ont abusé de cet étiquetage. Et manipuler par le fait même leurs rapports aux autres.

Nous devons apprendre de nos erreurs. Plus de ce qui ne fonctionne pas ne peut donner de meilleurs résultats. Même pas un jour! Persévérer dans une même direction – qui plus est, erronée – ne fera que de nous buter au même mur, aux mêmes incompréhensions et divisions entre nous, bien que différemment dans le cas qui nous occupe.

Ce que l’être humain a besoin, c’est d’une compréhension claire, limpide de son fonctionnement commun à tous – ce que nous convenons d’appeler la Réalité humaine ou le fonctionnement humain – et d’outils psychologiques, tout aussi clair, pour évoluer avec satisfaction dans ces deux sphères :

–        le champ des besoins et de leurs reconnaissances, et;

–        le champ, des habiletés communicationnelles et relationnelles.

     

Le vrai problème avec l’avenue possible de « manipulateurs »

Introduire une nouvelle information au sein de la compréhension des rapports humains est une excellente initiative et même, que ce type d’initiative est le bienvenu pour nous aider à créer de meilleures relations entre nous tous.

Le problème avec cette vision de la possibilité de « manipulateurs » – qui plus est, qui cohabiteraient d’ores et déjà parmi nous au sein de nos relations humaines – bien qu’elle soit une donnée nouvellement instaurée n’aide pas à améliorer les rapports entre nous mais bien les alourdis voire les biaises. Alors, que cette nouvelle vision des choses devrait apporter plus d’éclairage, plus de soutien, plus de compréhension sur et dans nos rapports avec nos semblables afin de permettre de créer de meilleures relations entre nous tous. Or, ce n’est pas le cas. Et fondamentalement, cela ne peut pas non plus amener de meilleurs rapports.

 

Le vrai problème avec cette idée de « manipulateurs » n’est pas dans le fait d’exclure telle ou telle autre personne de son giron, mais davantage d’instaurer plus d’incompréhension, tant à propos des rapports humains en générale qu’amoureux, en faussant les données du problème initial que l’on veut élucider, et ce, en introduisant un biais dirigé vers la malveillance. Alors qui que nous sommes, faisons de notre mieux, avec l’équipement que nous possédons « d’habiletés relationnelles » reçues dans notre enfance déjà grandement faussée et très pauvre. En plus, de revenir en arrière, en quelque sorte – à une époque d’inquisition assombrie par une vision entachée d’un voile, celui du bien et du mal -, sur la compréhension de l’existence des êtres humains sur Terre et de nos rapports entre nous, crée d’une nouvelle façon « une guerre aux sorcières », celle-ci serait servie dans une sauce moderne…

Nous avons quitté cette étape nécessaire de notre évolution au cours des siècles passés. Nous n’avons aucun intérêt à revenir en arrière. Plutôt nous devons là également tirer des leçons de ces étapes dans l’évolution de l’humanité. Nous mettre à dos les uns les autres crée plus de divisions que de rapprochements. Cela n’aide en rien notre évolution individuelle comme collective. Ne soyons pas dupes! Comprenons les véritables enjeux! N’allons pas au plus facile et au plus rapide… Servons-nous de nos expériences passées comme collectivité pour améliorer nos rapports entre nous. Là, est la Véritable Voie de l’avenir!

Comprenons les véritables enjeux tant intra-humains qu’extra-humains : soient, les deux sphères déjà mentionnées.

Mais d’abord une responsabilisation PLEINE ET ENTIÈRE de sa propre Vie et de ses faits et gestes, dont : trouver des réponses satisfaisantes à nos Besoins ( il n’est pas question, ici, de désirs, mais bien de Besoins. Les désirs seraient des créations de l’esprit nous permettant de rêver à une vie meilleure dans le futur. Alors que les Besoins sont de natures intrinsèques et identiques à chacun. Sans réponses adéquates à nos Besoins comme nous l’avons mentionné plus haut, la mort peut s’ensuivre. Ce qui n’est pas le cas pour les désirs. On peut s’en passer une Vie durant.)

D’un côté – le côté intra-humain -, les Besoins et la recherche de réponses satisfaisantes et de l’autre – le côté extra-humain -, nos habiletés relationnelles. Pour nous aider dans ces deux sphères, cela se résume en trois points :

1.      Une meilleure éducation et une meilleure connaissance à propos tant de l’existence humaine que de notre nature intrinsèque;

2.      Une meilleure connaissance à propos de la nécessité de se connecter à soi pour améliorer notre qualité de Vie plutôt que sur les autres;

3.      Le développement de meilleures habiletés communicationnelles et relationnelles. 

 

Conclusion

Parfois nous devons aller au-delà des propos des auteurs des ouvrages populaires à grands tirages afin de comprendre la psychologie derrière les thématiques abordées par ceux-ci.

On ne peut se permettre – même pour des ouvrages à grands tirages – que des auteurs « entrent » ni plus ni moins dans nos mœurs comme – dans nos têtes – des terminologies – mêmes nouvelles – et bien que « attractives », sans en mesurer l’« impact réel » sur nos vies. Ce qui est loin d’être démontré dans ces ouvrages. Lorsque nous poussons plus loin la réflexion nous nous rendons compte que ces « nouvelles » informations contenues dans ces ouvrages ne sont pas là pour nous servir contrairement à ce que nous pourrions le penser, mais bien nuisent à nos relations d’autant en relations amoureuses. Car celles-ci, loin de mieux nous outiller, ce que ces auteurs souhaitent nous apporter, induisent plutôt de fausses avenues au sein des relations déjà difficiles à établir. Complexifiant nos rapports plutôt que de les alléger et les simplifier et ce faisant, en faciliter d’autant nos relations afin de mettre en place des modes de communication tout aussi simples et efficaces. Ce à quoi nous aspirons.

Le chemin le plus court entre deux points, dit-on, c’est la ligne droite, pourquoi donc devrions-nous passer par des « étiquettes » – qui plus est négatives voire malveillantes et surajoutées subjectivement et aléatoirement – pour établir des communications saines et constructives? Poser la question ainsi, c’est déjà y répondre.

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