À PROPOS DU TEMPS PASSÉ/PRÉSENT/FUTUR

1ère Partie

Par Richard LaChance, psychologue psychothérapeute

Psychologue sportif et Préparateur Mental (c)

Québec, Québec, Canada

 

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À Propos du Temps Passé/Présent/Futur

1ère Partie

 

 

Résumé de l’article

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Le Temps est une notion si familière que nous en oublions son sens véritable. Ce qu’il en est vraiment. Du Passé comme du Futur. Et encore, ce qu’est le Présent.

Mais qu’en est-il vraiment du Temps? Sa raison d’être. Son « impact » sur soi et sur son évolution comme de sa guérison. Et lorsque nous guérison, est-ce que nous guérissons dans un Futur qui serait lointain? Comme d’un ailleurs-Meilleur?

Et ce qui en est du Passé? De notre Histoire? Est-ce vraiment « derrière nous »?

Et encore, mieux comprendre le Temps, pourrait-il nous aider à mieux nous vivre au Présent? Comme de mieux vivre notre Passé voire notre Futur?

Richard LaChance trace, ici, à la lumière des connaissances nouvelles, les grandes lignes à propos du Temps, en y apportant sa propre compréhension.

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Le Temps

Nous pourrions penser connaitre la nature du Temps, comme celle du Passé, du Futur et encore du Présent, étant des faits tellement « normaux » puisque nous nous référons constamment à l’horloge et au calendrier pour nous guider que ce soit à la maison ou au travail.

De même que nous nous référons fréquemment à des évènements passés soit en guise d’exemple ou pour le plaisir de se les remémorer: « Dans ce temps-là, dirions nous, les choses étaient différentes… » ou encore, pour les remettre en question ou même tirer des leçons de son Passé: « J’aurais donc dû… ».

Plus efficacement, orienté cette fois-ci vers le Futur, nous souhaitons « planifier » ce dernier voire notre « à venir » et ainsi minimiser et amoindrir, autant que faire se peut, l’imprévisible.

Mais encore, qu’en est-il lorsque nous nous sentons pressés par le Temps? Est-ce réellement le Temps qui nous presserait?

Se sentir ainsi bousculé par le Temps, de même que de savoir que « le Temps presse », de quel Temps parlerions-nous alors?

D’un Temps Présent ou du Futur? Ou encore, d’un passé qui nous pousserait en avant?

Le Temps peut alors nous angoisser comme créer chez soi de l’anxiété, pour plusieurs. Des peurs, des craintes, ne sachant trop qu’en est-il de « notre Futur ». Cet inconnu. Ce demain. Après-demain. Et de ce demain lointain.

Mais parlons-nous toujours du même phénomène lorsque nous nous comportons ou abordons ainsi le Temps?

Le prix Nobel et physicien Albert Einstein (1879-1955) racontait, déjà en son époque et ce, dès 1915 – or, bien avant les écrits qui ont fait notoriétés du célèbre philosophe allemand Martin Heidegger (1889-1976) avec son ouvrage prestigieux l’Être et le Temps (1927) et par la suite Introduction à la Métaphysique 1927 et repris en 1935 – que le Temps comme nous l’entendons à propos du Passé, d’un passé lointain ou du moment Présent et d’un Futur près comme lointain ne serait qu’un « Tout ». Un « bloc » indissociable. Et qu’il n’y a donc pas de Passé lointain ou d’un Futur ni près ni lointain. Tout se passerait, ici, « en même temps », Maintenant.

 

Passé\Présent\Futur: un seul bloc

Tant la physique classique que la physique Quantique s’entendent de nos jours pour dire – comme le pensait l’éminent physicien Albert Einstein – le Passé, le Présent et le Futur ne forment qu’une seule et unité. Il n’y a donc pas de division. Pas de séparation. Seulement un ICI et Maintenant contenant Passé, Présent et Futur. Par conséquent, il n’y a pas de coupure ni de compartiment lorsqu’il serait question du Temps Véritable. Ce qui est, ici, à distinguer de l’horloge ou du calendrier.

Il y aurait un passé qui serait un « passé/souvenir » tel que l’appareil photos rapporte en retenant certains de ces « moments présents figés » dans le temps.

Ou d’un « futur/imaginaire » que l’esprit concocte, parfois bien malgré nous, dans le mental (Ment-All). Ce mental qui deviendrait ainsi « menteur-sur-tout ». Telles sont les illusions.

Et l’horloge comme la montre ne sont dans les faits que des outils « psychologiques » – que nous avons construits de toutes pièces – afin de nous guider comme de nous rejoindre dans l’existence. Tels des points de repères afin de se retrouver et de se rencontrer les uns avec les autres dans l’Espace/Temps.

Toutefois ces instruments de guidance psychologiques – horloge, montre et calendrier – ne sont pas le Temps lui-même. Mais bien des indicateurs en direction de. Tel un doigt pointant la Lune.

Le doigt n’étant pas la Lune. De toute évidence. Ne nous méprenons pas!

Et encore, ces instruments nous induisent en erreur à propos de ce qu’est le Temps et du coup, nous confondent dans le fait « de comment vivre et se vivre » dans le Temps. Comme au Moment Présent.

Peut-être en est-il ici une difficulté importante – voire majeure – que plusieurs personnes rencontrent à « se vivre » – comme à Être au Moment Présent? Mieux comprendre le Temps, peut nous aider ainsi à mieux nous vivre au Moment Présent.

Prenons l’exemple du gland d’un Chêne tombé au sol, celui-ci contient à la fois son Passé – son héritage et son hérédité -; comme tout son potentiel, son Futur. Ainsi tout est inclut – Ici/Maintenant – dans cette petite boule brune à capuchon, à cet instant même. Passé/Présent\Futur ensemble dans le même emballage. Pas de divisions. Pas de scissions.

Ni de tergiversations. Ni de spéculations. Ni d’un ailleurs-Meilleur. Comme dans un Futur lointain. Ou d’un Passé qui serait un jadis/naguère/autrefois regretté ou regrettable comme à côté du fruit, du gland. Ou encore, hors du gland. Telle une page du calendrier qui serait – enfin – tournée, « derrière soi ».

Telle est l’illusion – la Maya comme le disent les Maitres – à propos du phénomène Temps. Mieux, de l’Espace/Temps.

Le dire ainsi, c’est poser la question : y a-t-il un « arrière soi » comme un « devant soi? » Ou, y aurait-il seulement qu’un « en Soi »?

Seul le Ment-All – l’intellect trompeur, le mental- en vient à créer ces séparations, des scissions dans le Temps. Avec le Temps. Nous coupant de cette façon, de nos actions passées et de celles à venir. Comme de soi. Et comme dans l’expression « faire son temps » ou « son chiffre! » Tel un prisonnier qui a « payé sa dette » à la société de son temps de vie. De son existence amputée.

Maintenant, tranchez le Chêne horizontalement et vous verrez inscrit – couche après couche – des cercles s’emboîtants les uns dans les autres enchâssées. Ces anneaux indiquant ainsi les années de vie de l’arbre.

Il n’y a pas une-série-d’arbres-côte-à-côte, juxtaposées année après année, ou encore, comme l’on tourne une page d’un calendrier en se disant « j’ai tourné la page » ou mis au poubelle le calendrier tout entier, de l’année qui vient de « finir » pour en reprendre un nouveau pour la « nouvelle année » mais bien une série d’années incluses l’une dans l’autre dans l’Ici & Maintenant. À la fois du Passé et d’un – Potentiel – Futur. Ici. Toujours. Telles des poupées russes.

Le Temps « réel », si l’on peut dire, ne finit pas. Pas de fin du Temps ni de fin des Temps. Il Est et A toujours Été. Continue. Éternel. Ni commencement ni fin. Hors du Temps que notre Ment-All psychologique puisse le percevoir.

Passé, Présent et Futur : des concepts

Le Passé, le Présent et le Futur ne sont qu’en définitive comme nous les connaissons et les transmettons à travers l’horloge et le calendrier « que des concepts ». Intellectuels. Pas des faits. Et encore moins, une ou des réalités compris ainsi à travers ces outils pourtant utiles pour notre existence, bien qu’imparfaits.

Mêmes trompeurs.

L’horloge comme le calendrier deviennent ainsi – malgré nous et malgré eux – que des « conditionnements psychologiques » nous détournant de la Réalité – Vraie, s’il en est une – et de ce qu’est véritablement le Temps. Or, du Moment Présent.

Nous confondant. Nous troublant.

Nous nous levons « mécaniquement », le matin, sous le son du buzz du réveil; puis, nous prenons notre café, avant de prendre le bus, tout aussi chronométré qu’un métronome.

Prenons nos pauses à la même heure. Nos repas tous aussi programmés. Et ainsi de suite. Tel est le métro-boulot-dodo.

Sous le joug de nos conditionnements de l’horloge comme du calendrier.

Le Passé et le Futur – mêmes lointains – qui seraient hors de soi, par delà le Ici & Maintenant ne sont « que des Histoires » que nous nous racontons – tels sont les souvenirs et les imaginations. Que du virtuel.

Par ailleurs, n’était-il pas curieux également d’entendre dire de la bouche même des personnes âgées que malgré leur quatre-vingt dix (90) ans, par exemple, qu’ils se sentent le « cœur jeune », à peine vingt (20) ans, disent-ils! Et ils l’affirment avec une telle certitude. Une telle conviction. Qu’il en est difficile tant de le concevoir pour eux comme pour nous, de le nier.

Mais lorsque vous comprenez que le Temps n’est qu’un tout, un seul bloc – bien que flexible – comme le concevait Einstein – et d’autres physiciens classiques et encore, physiciens contemporains quantiques – vous comprenez que tout est inclus dans le Gland du Chêne. Son Passé, son Présent et son Futur. À l’instant même.

Pas de coupure dans le Temps. Ni minute ni seconde. Pas d’heures. Pas d’avant ni d’après.

Il y a quelque chose de rassurant ici, non! Du moins, pour les personnes âgées! Elles « savent » qu’il y a quelque chose de vrai là-dedans!

Le Temps « véritable », s’il en est un, Est ainsi Éternel. Continue.

Le « cœur de vingt (20) ans » de la personne âgée est ici, vrai comme il se doit, dans l’Ici & Maintenant, cela n’est pas une « illusion », ni un souhait ni un souvenir lointain mais bien « une Réalité ». Réellement ressentie.

Un Fait. Bel et bien.

Puisque le Temps Passé/Présent/Futur or, réel est Ici, au Moment Présent.

Mon enfance, mon adolescence, ma Vie de jeune adulte sont ici et Maintenant. Car ils font partis de moi. De nous. Pas à côté de soi. De nous. Ni en avant. Ni en arrière.

La personne âgée « est » à la fois jeune et moins jeune tout en « étant » son Futur. Son « à venir ». Ici. Son plein potentiel de possibilités. Maintenant.

Ainsi compris, lorsqu’elle dit « se sentir jeune » est un fait. Une réalité.

Elle est. Vieille et jeune. À la fois.

Elle « contient » – tel le gland du Chêne – sa jeunesse comme son enfance.

Ne parlons nous pas, d’ailleurs, de l’Enfant en soi!

Et encore, ne disons-nous pas que certaines personnes âgées « retombent en enfance »?

Bien certainement. C’est un fait. Pas seulement dans le concret du quotidien mais aussi dans leur vécu « vrai » ressenti.

Ils sont à la fois vieux et jeunes.

 

Le Temps et les Cycles

La Terre tourne. Elle fait des circonvolutions. Imprimant des cycles jour/nuit. Et donnant naissance à la répétition des saisons. En s’approchant et s’éloignant de l’astre lumineux : le Soleil.

Le Temps n’est pas les cycles. Tant quotidiens que saisonniers.

La marche que je prends en forêt n’est pas le Temps. Il est une trajectoire. Un lieu que je visite. Ou encore, une distance parcourue.

J’y aurai, certes, passé un bon ou moins bon moment en ce lieu.

Et encore, le Temps y aura passé vite ou plus longuement selon « ma Présence » disponible à cette activité.

Le Temps n’est pas l’activité en soi. Ne nous méprenons pas.

Le Temps vécu à effectuer cette activité est une chose. L’activité, elle-même, en est une autre. Et il en va de même pour les cycles ans la vie.

Si je suis « Présent » à ce Qui Est, par exemple, j’ai l’impression que le Temps a passé vite, admettrons-nous.

Il y a, ici, un Temps estimé. Psychologiquement. Un Temps alors qui serait relatif. Et fonction de la qualité de Présence au Moment Présent.

La « réalité » du Temps ne serait non pas objectif, ici, mais subjectif.

Est-ce que le Temps serait variable, alors? Plutôt que rigide? Systématique?

Ce que nous connaissons du Temps, est l’horloge, la montre et le calendrier, qui y est représenté de manière séquencée, disséquée, tel un métronome.

Mais, est-ce vraiment le Temps dont il serait question? Ou de son instrumentation?

Est-ce que le Temps véritable ne serait-il pas, plutôt et davantage subjectif, estimé, ressenti que séquencé, cartésien, rationnel?

Il n’est certes pas uniforme.

La preuve en est que nous évoluons de « manière exponentielle » dans l’existence.

Par exemple, lorsque j’ai un an. Ma prochaine année – ma 2ième année de vie – représente 100% de mon vécu.

Alors que lorsque j’ai cent (100) ans, ma prochaine année représentera le un centième de ma vie.

Ainsi, lorsque je dis en tant qu’adulte que la période estivale passe rapidement alors qu’enfant j’avais la nette impression que les vacances d’été duraient une éternité. Cette impression et compréhension tiennent la route. J’avais vraiment l’impression d’avoir « beaucoup de Temps »! Dans ce Temps-là.

La suite de cet article dans le prochain article intitulé :

À PROPOS DU TEMPS, PASSÉ/PRÉSENT/FUTUR 2ième Partie

 

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