La Jalousie 2e partie

La Jalousie peut prendre différentes formes. En voici, une plus fréquente qu’on pourrait le croire…

Par exemple, une jeune femme pourrait nous dire ceci :

J’éprouve un sentiment de jalousie vis-à-vis la relation que mon conjoint a avec sa fille de 14 ans. Selon moi, cette relation nuit à notre couple. L’an passé, je l’ai même quitté à cause de cela, car j’avais beaucoup de difficultés à vivre avec lui et sa fille. Nous sommes revenus ensemble récemment.

Mon conjoint a une garde partagée (une sem./une sem.).  Je n’ai pas d’enfant et nous n’en voulons pas ensemble, non plus.

La fille de mon conjoint n’est pas une adolescente difficile, au contraire, elle est équilibrée et est très respectueuse envers moi. Elle a un copain. Mon conjoint est un homme équilibré aussi et ne me laisse pas de côté lorsqu’il est en sa présence. Je pense que leur relation est saine.

Je suis parfaitement consciente que le problème vient de moi.

J’ai discuté maintes et maintes fois de mon sentiment de jalousie avec mon conjoint. Souvent ça se termine en chicane, car moi je lui reproche que sa fille est comme sa blonde, et que lorsqu’elle est là, il n’a besoin de personne d’autre, même pas de moi.

Je me sens en compétition avec elle. Pourtant, ça ne devrait pas. Aussitôt qu’il la touche ou vice versa, je me sens jalouse comme si c’était une autre femme, et non pas sa fille.

Je me sens honteuse d’éprouver ces sentiments.

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La jalousie est un sentiment complexe. Mieux comprendre ce sentiment peut mener à désamorcer tout le processus en soi menant à la chicane…

La peur et la colère sont des sentiments qui cohabitent au sein de la jalousie, pas surprenant que ce sentiment mène la plupart du temps à une escalade de comportements de tension et de colère.

Se tourner en direction de la honte n’est probablement pas « la bonne stratégie » à adopter. Toutefois, l’embarras est bien présent… un sentiment qui gêne davantage parce que la personne n’en connaît pas les réels tenants et aboutissants de la jalousie…

Par où commencer?

Deux aspects à tenir en compte. D’abord, en comprenant les diverses composantes de ce sentiment qui est construit essentiellement sur la peur… la peur ne pas avoir ce que d’autres ont… La peur d’être privée… La peur que la fille de son conjoint, par exemple, ait quelque chose de plus qu’elle. La peur que si son conjoint donne de l’attention ou de l’affection à sa fille, cela ferait en sorte qu’il n’en resterait plus pour sa conjointe, à la limite… ce qui ne se peut pas, l’attention donnée n’est pas quelque chose d’épuisable… C’est une peur « irrationnelle »!

Deuxièmement, en se responsabilisant complètement face à ce sentiment. On ne peut entamer une discussion sur ce sentiment cela mènera qu’à une escalade. On ne peut non plus demander à son conjoint de ne pas donner attention et affection à sa fille, cela ne peut que se détourner des vrais enjeux. On ne peut que se l’approprier. Et ainsi « défaire » la partie irrationnelle en l’exprimant…

Une avenue possible, serait donc de reconnaître ouvertement le malaise vécu devant son conjoint, et en même temps, ne rien lui demander en retour comme « correctif »… Par exemple, dire à son conjoint : « Je suis mal à l’aise lorsque tu fais ceci ou cela ( le préciser ) à ta fille, et je sais que ce malaise m’appartient en totalité, je ne te demande donc pas de changer quoique ce soit de tes comportements face à ta fille, mais seulement de me permettre de te l’exprimer ouvertement comme je le fais actuellement sans que je sois jugée, car je souhaite vraiment me départir de ce malaise… » Ainsi, l’exprimer ouvertement – à chaque fois – sans en souhaiter quelques correctifs que ce soit chez le conjoint, ce sentiment se vivra avec de moins en moins d’intensité.

Par ailleurs, ce sentiment ne disparaîtra pas instantanément ni pour toujours, toutefois il va de fois en fois, petit à petit, mieux être vécu… et ce faisant, ce sentiment ne sera plus une entrave à la relation ni ne mènera à une chicane…